Une fin d’année difficile pour les Mbujimayens : la mesure de maïs se négocie entre 7000 et 8 000 francs congolais (3.5 et 4 $) dans les différents marchés de Mbujimayi. Pas facile de passer une bonne fin d’année. C’est la faute au refus de cultiver…
Il faut disposer d’un porte-monnaie bien fourni pour s’offrir un repas suffisant par jour à Mbujimayi. Ce qui n’est pas facile au vu du très faible pouvoir d’achat de la population. Une mesure de maïs à 8000 francs congolais. Ajoutez à cela la farine de manioc, le charbon de bois, l’huile, les légumes, la viande… Trop cher comme coût de la vie. Il en sera toujours ainsi tant que nos autorités relégueront l’agriculture au second plan. Au lieu d’intensifier l’agriculture dans la province, on préfère importer.
Cette situation énerve. Nos autorités savent que le maïs est l’aliment de base au Kasaï. A chaque saison, chaque année, on enregistre la crise du maïs. Pourquoi ne prennent-elles pas des dispositions ? Gouverner c’est prévoir. Comment expliquer que nous n’investissons pas assez dans le maïs ? La même chanson chaque année.
Certaines de ces hausses des prix sont faites selon l’humeur et la mauvaise foi des vendeurs et des détenteurs d’entrepôts de maïs. Face à l’absence de l’autorité de l’État, ces pratiques perdurent depuis des décennies. Résultats : le Kasaï reste une des rares régions du pays où manger est un véritable casse-tête ; où le maïs atteint des prix vertigineux chaque année.
La situation que nous déplorons aujourd’hui, vous verrez que ce sera la même chose l’année prochaine. On ne veut pas anticiper les crises. On ne prend pas des dispositions. Aucune prévoyance. C’est énervant.