Depuis lundi soir, le prix du litre d’essence à connu une majoration dans la ville de Mbuji-Mayi. Vendu auparavant à 4500 FC, il se négocie aujourd’hui entre 5000 FC et 5500 FC. Les revendeurs de ce produit pétrolier communément appelés kadafi y vont chacun de leurs explications pour justifier cette hausse.
Contactés sur leurs points de vente à travers la ville de Mbuji-Mayi, ces opérateurs économiques expliquent la situation constatée sur le marché par trois choses :
1. L’impraticabilité des routes. Ils affirment que les camions transportant du carburant en provenance du Katanga et de Kinshasa peinent à atteindre Mbuji-Mayi suite au mauvais état de la route nationale n°1. Une route qui s’est davantage dégradée à cause d’abondantes pluies.
2. L’offre qui est inférieure à la demande. En effet, selon notre source, les difficultés d’acheminement des produits pétroliers à Mbuji-Mayi ont poussé certains opérateurs du secteur à faire la rétention des stocks. Une stratégie qui vise à créer la rareté et justifier la hausse du prix de carburant sur le marché.
3. Une légère dépréciation de franc congolais vis-à-vis de dollars américains observée sur le marché. À Mbuji-Mayi, un dollar se change à 2100 FC. Ce changement de taux devait inéluctablement se répercuter sur les prix des produits pétroliers, expliquent les kadafi.
Les habitants de Mbuji-Mayi craignent que cette hausse du prix de carburant n’entraîne celle des services et des produits vivriers. Une situation qui ne pourrait pas leur permettre de passer en beauté les fêtes de Noël et de nouvel an.
Constant K. Bayamba