Il y a quelques jours, des rumeurs non fondées ont circulé à Mbujimayi et même au delà, mettant en cause le gouverneur Mathias Kabeya dans une affaire de trafic illicite de minerais de cuivre. Pour couper court à toutes ces rumeurs, l’autorité provinciale a réagi à tarvers son prorte-parole, André-Rosier Kasonga Nzongola.
Dans une mise au point faite à la presse mercredi 16 novembre 2022, André-Rosier Kasonga a donné la version exacte des faits sur l’affaire de cuivre de la mine de Katende en territoire de Miabi. Selon lui, ce sont « certains acteurs politiques et autres individus véreux » qui ont usé de « manipulations, d’intoxications et de mensonges » pour salir l’autorité provinciale.
Le porte-parole du gouverneur a axé son intervention sur deux points, à savoir :
- L’autorisation irrégulière du transport des produits miniers marchands par l’ex ministre provinciales des Mines ;
- Les gesticulations malencontreuses de quelques personnes en mal de positionnement et à la recherche du sensationnel.
André-Rosier Kasonga a expliqué que tout est parti de l’ordre de mission délivré par le gouverneur à l’ancien ministre des Mines, Edouard Mukendi Biaya, en date du 07 septembre 2022 pour se rendre en territoire de Miabi « faire l’état des lieux de la carrière minière de Katende ».
Il est reproché à l’ex-ministre d’avoir signé frauduleusement en date du 08 octobre, l’autorisation de transport de 15 tonnes de cuivre au profit de la coopérative minière Coomatshim RDC. Il l’a fait sans qualité en courcircuitant les services compétents, notamment la division provinciale des Mines. La cargaison de ce cuivre frauduleux avait pour destination la ville de Likasi dans le Haut-Katanga.
En effet, pour le porte-parole du gouverneur du Kasaï-Oriental, tout ce qui a été raconté sur cette affaire de 15 tonnes de cuivre n’était qu’un chapelet de mensonges et d’élucubrations de la part des acteurs politiques en mal de positionnement. André-Rosier Kasonga a également révélé à la presse qu’une deuxième cargaison de cuivre a été interceptée par les services compétents, et le dossier est en cours d’instruction.
Quoi qu’il arrive, ces dossiers de trafic illicite de cuivre sont une preuve de l’ampleur de la fraude minière au plus haut niveau au Kasaï-Orienat. Et l’autorité provinciale a mieux fait de demasquer les maffieux.